Journées européennes de la culture juive / 2024

Paris

Les Journées Européennes de la Culture Juive débutent à Paris le 15 septembre et vous permettront de découvrir la diversité d’approches du thème choisi pour cette année : la famille. Cela, grâce à la participation de nombreuses institutions culturelles.

MAHJ. Photo de Jguideeurope 2024

mahJ

Mise à l’honneur des femmes et de leurs créations artistiques et littéraires durant la belle et longue journée du dimanche 15 septembre au musée d’art et d’histoire du Judaïsme.

La collection permanente, ainsi que l’accrochage « Nouvelles venues », rendant hommage à trois femmes artistes du XXe siècle, Charlotte Henschel, Georgette Meyer et Sonia Steinsapir sont en accès libre. De même pour les expositions « Jérôme Zonder. C’est un petit chemin » et « André Steiner. Le corps entre désir et dépassement ».

Parmi les autres activités proposées ce jour-là au mahJ :

  • 10h30-12h30 et dans l’après-midi : atelier familial à la découverte de l’atmosphère d’un atelier de tailleur d’antan à travers l’histoire et la diversité des tissus et étoffes présents dans les œuvres du musée.
  • 11h-12h30 : visite guidée par Raphaëlle Laufer-Krygier, conférencière du mahJ consacrée au destin des femmes juives luttant pour dépasser leur statut imposé par les hommes et imposer leur destin.
  • 12h-18h : la traditionnelle braderie de livres issus de la grande collection de la bibliothèque du mahJ
  • 14-18h30 : le salon du livre, où des dizaines de romancières, d’auteures jeunesse, d’essayistes, de philosophes et personnalités féminines juives majeures dédicaceront leurs ouvrages.
  • 14h-16h : rencontres généalogiques par des intervenants spécialisés dans le cadre d’ateliers organisés par le Cercle de généalogie juive
  • 15h : grand entretien avec l’immense actrice Yaël Abecassis en conversion avec l’historien Ophir Levy
  • 17h Projection du documentaire « Raymonde El Bidaouia » (2020), en présence de Yaël Abecassis. Un documentaire qu’elle réalisé en hommage à sa mère.

Galerie Saphir

Du 19 septembre au 31 octobre, la galerie Saphir présente dans sa galerie du Marais la première rétrospective de l’artiste espagnole Elisabeth Ollé Curiel. Cela, à l’occasion de la sortie de la monographie qui lui est consacrée, « La beauté voyageuse », écrite par l’historienne de l’art Delphine Durand. De par ses origines, elle réinterprète les couleurs des Caraïbes dans une expression multiculturelle vivifiante. Elle nourrit son œuvre de références vénézuélienne, amérindienne, juive sépharade et catalane, libérant les frontières.

Maison de la Culture yiddish

Le samedi 21 septembre, de 17h à 18h30 des lectures en yiddish et en français seront proposées autour du thème « Histoires de famille : les Singer vus par les Niborski ». Des textes lus par Miriam Trinh, Ethel Niborski Trinh, Léopold Niborski de Milleret, Velvl, Eliezer et Yitskhok Niborski. Les trois générations de Niborski yiddishistes feront dialoguer cette mémoire culturelle juive, mais aussi les liens familiaux complexes entre la fratrie Singer : Esther Kreitman (1891-1954), Israël Joshua Singer (1893-1944) et Isaac Bashevis Singer (1904-1991).

Farband

Le lundi 14 octobre, à 19h30, le FARBAND, en partenariat avec ANIMA, propose une conférence musicale en compagnie de Mirélè Rozen et Didier Lapostre. Elle aura pour thème « Quand la généalogie dévoile des origines insoupçonnées : destins croisés de deux familles juives ». Tous deux révèleront les destins de ces familles juives, dans un échange entremêlé de chants en yiddish et en français interprétés par Mirélè Rozen, ainsi que leurs ouvrages publiés aux éditions Anima & Cie : « Les petits secrets d’Antoinette-Alice Daltroff » de Didier Lapostre et Chantal Panagopoulos et « Rose en ciel », livre-CD de Mirélè Rozen.

Aki Estamos

Le mardi 5 novembre, à 18h, Aki Estamos propose une rencontre littéraire à la Bibliothèque Octavio Paz de l’Institut Cervantès de Paris. Elle prendra la forme d’un dialogue autour du livre d’Aurélie Mossé, « L’accent fantôme et autres impressions sépharades », paru en mai 2023 aux Presses universitaires de Vincennes. Se mêlent dans cette étonnante œuvre : diamogue des générations, des absents et de la construction de ceux encore présents intégrant la mémoire et les questionnements des absents, l’esprit du marranisme et la crainte de l’effacement culturel juif…

La Reine Blanche                          

Du 24 septembre au 3 novembre, le Théâtre de la Reine Blanche présente la pièce « En quoi cette nuit… ? » référence à ce questionnement de Pessah sur ce qui sort de l’ordinaire. Ce qui le bouscule aussi, lorsque dans cette pièce se déroulant le soir de la fête une famille échange des regards différents sur les souvenirs et le sens de la tradition. Deux comédiennes et un musicien virevoltent sur scène en interprétant toute une galerie de personnages imaginés par les textes de Barbara Tissier et Renaud Tissier et la mise en scène de David Nathanson et Anne Collin.

Fédération des Sociétés Juives de France

Le 20 octobre à 14h, le Fédération organise une visite gratuite du cimetière parisien de Bagneux, ses monuments commémoratifs et ses sépultures collectives juives. En évoquant notamment l’histoire des sociétés mutualistes et leurs caveaux collectifs, ainsi que certaines sépultures à l’architecture particulière. Le rendez-vous est prévu à l’entrée du cimetière, 45 Av. Marx Dormoy, 92220 Bagneux.

Centre Medem

Le 9 novembre, projection de deux films autour du thème « Elles ont tenu bon. Deux histoires familiales. Deux films documentaires pour le dire». A 14h : Alfred et Lucie Dreyfus, je t’embrasse comme je t’aime (2022) écrit et réalisé par Delphine Morel. Victime d’une effroyable machination, le capitaine Dreyfus est condamné en décembre 1894 à la déportation pour haute trahison. Avant le départ au bagne de son mari, le capitaine Alfred Dreyfus, Lucie passe un pacte : vivre à tout prix, jusqu’à sa libération. 15h45 : La Résistante et l’enfant (80 mn – 2024). Deux témoignages s’entrecroisent : celui d’Eva Golgevit (1912-2016), Résistante dans la MOI sous l’occupation, et déportée à Auschwitz ; celui de Jean, son fils, qu’elle a réussi à cacher. Eva évoque les années terribles, sa lutte pour la vie au camp grâce à la camaraderie et au chant yiddish. Jean raconte son enfance, ses séjours dans les familles d’accueil, et les retrouvailles si émouvantes avec sa mère à la fin de la guerre. L’amour de la musique constitue le lien indéfectible qui unit la mère et le fils, transmis comme un talisman de survie, à travers les chorales où Eva a chanté et les chœurs que Jean, violoniste et compositeur, a dirigés.