Journées européennes de la culture juive / Journées européennes de la culture juive 2023

Paris

« Paris, Paris… reine du monde ! », chante Jacques Brel dans L’Aventure c’est l’aventure. Nous n’allons pas polémiquer à ce sujet, afin de ne pas créer de conflit entre Paris et les 700 autres villes mentionnées sur Jguideeurope, si ce n’est peut-être dans un esprit de Pourim Shpil. Par contre, il est indéniable que la programmation des événements consacrés aux Journées Européennes de la Culture Juive 2023 sous le haut patronage de l’Unesco est très impressionnante, à Paris mais aussi dans le reste de l’Europe, comme vous le constaterez sur nos pages célébrant l’événement.

A Table au mahJ

L’ouverture de ces Journées se déroule le 3 septembre au musée d’art et d’histoire du Judaïsme. Un voyage dans le vaste monde culinaire juif, revisitant les cuisines d’antan et présentant l’imaginaire contemporain. Ateliers, conférences, dégustations et rencontres avec auteurs…

Ce même jour, la Galerie Saphir présente le projet « Mémoire » d’Inna Sandler autour d’images de la famille de l’artiste en Ukraine et en Asie Centrale.

D’Asie Centrale on revient un peu plus près en Grèce du 9 au 30 septembre pour le spectacle en grec surtitré en français « C’était un samedi, c’était shabbat, le 25 mars 1944 à Ioannina ». Le Théâtre du Soleil présente l’œuvre d’Irène Bonnaud qui passe avec émotion des souvenirs de l’écrivain Dimitris Haddis aux témoignages aux témoignages des survivants.

Le 30 septembre on passe le relais à la Maison de la Culture Yiddish pour la lecture bilingue de La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg, traduit par Yitskhok Niborski. Un texte et une présentation célébrant le dialogue entre les deux langues.

Spectacle Hanina JEPCJ 2023

En face des rives de Ioannia naquit à Istanbul le Jack & Janet Esim Qintet. Ces pionniers de la recherche et de l’interprétation du répertoire musical judéo-espagnol donnent un concert pour l’association Aki Estamos à l’Espace Rachi – Guy de Rothschild le 15 octobre.

Toujours dans le monde judéo-espagnol, la Compagnie Transmosaïk présente le 22 octobre au Cercle Bernard Lazare « Hanina, chants de noces séfarades », célébrant les rituels de mariage.

Le 22 octobre également, une visite guidée du patrimoine juif des divisions israélites est organisée par la Fédération des Sociétés Juives de France au cimetière de Bagneux. Avec ses monuments mais aussi ces émouvants caveaux collectifs de sociétés mutualistes, unis souvent par une région d’origine.

A la salle des fêtes de la mairie de Paris Centre, le Centre Medem-Arbeiter Ring, le Farband et l’Institut polonais organisent le 12 novembre une conférence de Konstanty Gebert. Journaliste polonais et fondateur du mensuel juif polonais Midrasz, il évoquera l’évolution de la vie juive en Pologne et son renouveau actuel.

Le lendemain, l’ECUJE – Institut Elie Wiesel invite l’auteur Maxime Decourt pour une conférence sur « Les écritures de la Shoah contre l’effacement ». En montrant comment la littérature a réai face au processus de dissimulation et d’effacement de ce vécu.

Et pour conclure ces Journées, l’étonnante inauguration le 19 novembre du musée virtuel du Pourim Shpil à l’Espace Rachi – Guy de Rothschild. Basé sur cet art de tourner en dérision l’actualité, le Pourim Shpil rassemblera ici les moments les plus créatifs de son histoire…