Journées européennes de la culture juive / 2022

Marseille

Rencontre avec Xavier Nataf, créateur à Marseille du 1er Festival du cinéma israélien, lequel rend hommage du 22 au 28 juin à l’immense actrice Ronit Elkabetz.

Vous êtes impliqué depuis longtemps dans le rayonnement de la culture juive marseillaise, comment percevez-vous l’évolution de l’intérêt du public ?

Je crois qu’on peut dire qu’il y a eu une évolution ; il y a plusieurs décennies la culture juive étonnait, intéressait, avait certainement quelque chose d’étrange pour le plus grand nombre. Aujourd’hui, il me semble que c’est une culture qui, comme les autres, fait partie du paysage marseillais. Bien entendu, je parle bien des aspects culturels spécifiques ; je ne parle pas de la communauté et des juifs qui eux font partie intégrante de la grande communauté marseillaise depuis toujours ou presque.

Quel lieu lié au patrimoine culturel juif marseillais mériterait d’être mis plus connu ?

Bien sûr, la grande synagogue est un endroit tout à fait remarquable à découvrir mais pour être honnête, moi j’ai une affection particulière sur le vieux cimetière juif de Saint-Pierre. On y voit une histoire des juifs de Marseille depuis des siècles.

Xavier Nataf

Vous avez créé le premier festival du Film israélien en France. Cette année, vous mettez Ronit Elkabetz à l’honneur en projetant Cahiers Noirs. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué chez elle ?

J’ai eu la chance d’être contemporain de son ascension en tant qu’actrice et réalisatrice. Elle a fait partie des tous premiers invités du festival et nous l’avons accompagné jusqu’à la fin. Le plus frappant quand on la connaissait un peu c’était l’incroyable mélange de force et de fragilité. Elle avait une hypersensibilité qui était assez fascinante.

Depuis deux ans, vous animez le podcast Nonobstant, consacré à la culture pop juive. Quelle découverte récente dans ce domaine vous a particulièrement étonné ?

Avec ce podcast j’essaye de partager mes passions pour le cinéma, les séries, la bande dessinée… chaque semaine en cinq minutes chrono, je témoigne de la richesse de la production dans le domaine de l’identité juive… dans le domaine de la bande dessinée, je dois dire que la BD de Jean Dytar # j’accuse m’a carrément scotché. Dans les grosses claques au cinéma, j’ai adoré le film italien de Gabriele Mainetti, Freaks Out.

Pour en savoir plus sur le Festival du cinéma israélien : https://www.festival-rci.com/