Rencontre avec Michaël Iancu, Docteur en Histoire et Directeur de l’Institut Universitaire Maimonide-Averroès-Thomas d’Aquin, au sujet de la participation de Montpellier aux JECJ.
Jguideeurope : Quel événement ouvrira les prochaines Journées Européennes de la Culture Juive à Montpellier ?
Michaël Iancu : La visite le 4 septembre prochain à 14h du Mikvé médiéval (XIIe s.) de Montpellier; puis la visite du Quartier juif médiéval dont le Bâtiment synagogal des XIIe/XIIIe siècles, un espace cultuel hébraïque du XIIe siècle, déclaré « monument historique » en 2004; puis un parcours des ruelles de l’habitat juif médiéval (dans le fief seigneurial des Guilhem) sera proposé au public, avec l’appréhension de sept vitrines historiques explicatives sur l’impact intellectuel au Moyen Âge des populations juives dans la cité.
Quels intervenants participeront aux autres événements ?
J’interviendrai à 16h, dans le cadre de la thématique 2022 « Renouveau », pour une conférence : « Entre époque médiévale et époque contemporaine, le renouveau du judaïsme occitan. »
Constatez-vous des changements dans les attentes du public par rapport à la période pré-Covid ?
Le public est revenu nombreux après la période Covid-confinement même si la vigilance est toujours de mise. Nous filmons désormais toutes nos manifestations et les diffusons sur notre chaîne YouTube. Ainsi, les personnes ne pouvant se déplacer, ne perdent rien de la programmation maïmonidienne.
Comment expliquez-vous le beau succès en librairie du Hors-Série de Midi Libre consacré au judaïsme occitan et est-il encore disponible en ligne ?
Il y a un intérêt croissant pour mieux comprendre notre histoire commune. Montpellier et d’une manière plus large le Languedoc ont été pour la période médiévale, une terre de passage et de brassage, de rencontres judéo-chrétiennes autour du legs gréco-arabe. Longtemps l’on a tu toute origine juive, qu’elle soit familiale ou patrimoniale. Aujourd’hui, sans aller jusqu’à s’enorgueillir, il y a une curiosité réelle pour les racines juives de la France et de l’Europe, racines éminemment chrétiennes mais aussi hébraïques. Le succès du Hors-Série s’explique en partie ainsi.