Célèbre pour son livre et son film Le jardin des Finzi-Continent, Ferrare est l’un des centres les plus actifs de la vie culturelle juive en Italie. Nous nous sommes entretenus avec Rachel Silvera, directrice de la communication au MEIS.
Jguideeurope : Quels sont les événements organisés pour 2023-2024 ?
Rachel Silvera : Pendant les Journées européennes de la culture juive, nous proposerons des événements liés à notre nouvelle exposition « Maisons de vie. Synagogues et cimetières en Italie« . L’exposition couvre deux mille ans d’histoire et présente des projets, des dessins, des documents et des objets, des caractéristiques architecturales, des rituels et des caractéristiques sociales des synagogues et des cimetières juifs en Italie. Nous organiserons une table ronde sur les anciens cimetières juifs de Venise, Ancône, Ferrare et Mantoue. Nous présenterons également un livre consacré à la synagogue d’Ostie à l’époque romaine. Nous travaillons également sur un concert.
Le MEIS a-t-il acquis de nouveaux objets depuis l’année dernière ?
Chaque année, les collections du MEIS s’enrichit de nombreux objets et livres donnés par des familles juives du monde entier. Cette année, nous avons également acheté deux ketoubot, un tableau de l’écrivain et peintre Carlo Levi et un tableau du peintre Corrado Cagli, membre de la « Nouvelle école romaine de peinture ».
Y a-t-il autant de visiteurs qu’avant le Covid ?
Nous avons beaucoup travaillé pendant ces années difficiles pour augmenter le nombre de visiteurs. Nous sommes heureux d’annoncer que nous accueillons enfin autant de visiteurs qu’avant la Covid, ainsi que beaucoup d’étudiants et de familles.
Comment expliquer le succès durable du film Le jardin des Finzi-Contini ?
Le succès durable du film Le Jardin des Finzi-Contini se situe principalement à l’étranger. Le charme du Jardin des Finzi-Contini réside dans son caractère insaisissable. Le film, et bien sûr le roman, est comme une boite remplie d’objets différents : C’est une histoire d’amour, mais aussi une protestation sociale. Micol est un mythe, mais aussi une femme forte, faite de chair et d’os. On dirait une histoire de fantômes, mais c’est aussi une description terrible et véridique de l’impact des lois raciales en Italie.