La présence juive à Avila date au moins du 4e siècle. Une mention a été retrouvée à cette époque. La communauté devint graduellement une des plus grandes de Castille.
A la fin du 11e siècle, un repeuplement de la région s’opéra sur ordre du roi Alphonse VI, incluant des familles séfarades. Une cinquantaine de familles juives habitaient à Avila au 13e siècle, la plupart pratiquent des métiers liés à l’artisanat et le commerce. Une école talmudique vit le jour, que fréquenta notamment Moise de Léon et Yossef de Avila, auteur du livre du Zohar.
Néanmoins, en 1366 ils subirent les attaques d’émeutiers. Soumis à des violences et à de très lourdes taxations, dont certaines documentées dès 1144, la communauté juive restera très présente à Avila, réunissant une centaine de familles au 15e siècle. Ils furent également contraint de se rassembler dans un secteur particulier de la ville, près de la porte Malaventura. Un jardin y commémore aujourd’hui Moise de Léon.
Les juifs vivaient dans différents quartiers de la ville, mais la plupart habitaient entre les actuelles Reves Catolicos et Vallespin. Avila avait plusieurs synagogues situées dans la Calle Reves Catolicos (à l’emplacement de l’actuelle chapelle de Nuestra Senora de las Nieves), dans la Calle del Pocillo et une autre encore dans la Calle de Esteban Domingo . La ville a investi dans la mise en valeur du patrimoine culturel juif, en construisant le Jardin de Sefarad , un jardin commémoratif dans un ancien cimetière en 2013.
Sources : Encyclopaedia Juidaica, redjuderias.org, Times of Israel