Bragança est une ville médiévale située sur les hauteurs, au Nord du Portugal et à 22 kilomètres de l’Espagne.
Bien qu’il ne semble pas y avoir de mention de présence juive à Bragança au 12e siècle, les privilèges royaux de 1187 mentionne les peines prévues en cas d’agression d’un juif lors de son arrivée. La communauté aurait dû en échange de cette protection royale payer de fortes taxes.
Lors du règne d’Alfonso IV (1325-1357), des plaintes d’habitants de la ville furent adressées à l’égard de financiers juifs. Les juifs travaillèrent surtout dans divers métiers liés à l’artisanat (soie, tannerie…). Ils vécurent dans un quartier juif, notamment la Rua dos Gatos .
Des différents d’autre nature furent parfois arbitrer lors de rencontres entre autorités religieuses et politiques. Ainsi, en 1461, le rabbin Jacob Cema représenta la communauté juive lors de discussions avec les autorités municipales.
La communauté, déjà importante, de Bragança a accueilli environ 3000 juifs expulsés d’Espagne en 1492, jouant ainsi un rôle majeur dans l’économie de la ville.
Suite à la conversion massive de 1497, Bragance devint un lieu important de la vie marrane. De nombreux lieux témoignent de cette histoire dans un quartier où la plupart des marranes vécurent, même si les tentatives de rétablissement d’une communauté échouèrent jusqu’au début du 20e siècle.
Parmi les personnalités juives importantes on peut citer Isaac Orobio de Castro (1620-1687), Jacob de Castro Sarmento (1691-1762) et Abraham Gabriel Pissarro, le père du célèbre peintre.
La communauté n’a connu un retour à la vie qu’en 1935. Ouvert en 2017, le Centre d’Études Séfarade est dédié à la vie quotidienne des juifs aux XVe et XVIe siècles et à l’histoire des nouveaux chrétiens. Le musée a été inauguré par le maire de la ville et les membres de la communauté juive du Portugal.
Le musée présente des œuvres d’art et des objets retraçant l’histoires de ces convertis. Un large monument en forme d’olivier rend hommage aux localités voisines qui abritait des nouveaux chrétiens.
Sources : Encyclopaedia Judaica, Rede de Judiarias