Vous pourrez également aller à la rencontre du judaïsme géorgien en vous rendant dans le village d’Akhaltsikhé.
Situé sur la route de Batoumi, la deuxième ville du pays, Akhaltsikhé est accessible depuis Tbilissi soit en minibus ou en taxi, comptez environ trois heures de route.
Vous pouvez également prendre le train jusqu’à la gare de Moliti, puis vous rendre en taxi à Akhaltsikhé. C’est dans le vieux quartier de Rabati, située au centre-ville sous la forteresse, que se trouve la plus vieille synagogue de Géorgie encore en service – de manière partielle.
Construite en 1863, cette synagogue de rite géorgien a fait l’objet d’une importante rénovation en 2012 et présente aujourd’hui un ravissant intérieur de bois peint.
Faisant partiellement office de musée où sont notamment exposées les portrait des générations de rabbins y ayant officié, elle est ouverte en été, pour les touristes, essentiellement israéliens, qui viennent visiter la région.
Dans la même rue, environ vingt mètres en contrebas, vous trouverez l’autre synagogue d’Akhaltsikhé, construite au début du vingtième siècle est aujourd’hui laissée à l’abandon, après avoir servi de salle de sport à partir du début
des années 1970.
L’édifice est toutefois demeuré en relatif bon état de conservation. Situé sur une colline surplombant l’ancien quartier juif, l’imposant cimetière juif d’Akhaltsikhé abrite des tombes dont certaines remontent au dix-septième siècle.
Les inscriptions en ladino que vous pourrez remarquer sur quelques-unes d’entre elles confirment qu’au moins une partie des Juifs de la ville y étaient arrivés depuis l’Empire ottoman.
Ils provenaient originellement de la péninsule ibérique, ce qui semble cohérent au vu de
la proximité de la Turquie, distante de quelques kilomètres seulement. Vous pourrez terminer votre visite par le musée de la forteresse d’Akhaltsikhé, où sont exposés plusieurs tableaux représentant la vie de la communauté juive d’Akhaltsikhé au dix-neuvième siècle.