Les juifs vivaient sous occupation arabe à Malaga depuis 743. Ils occupent les quartiers à la périphérie en compagnie des très actifs commerçants de Gênes. À la chute du califat de Cordoue la ville accueille de nombreux réfugiés juifs parmi lesquels Samuel Ibn Negrella qui commence alors son ascension fulgurante et deviendra plus tard le conseiller du royaume arabe de Grenade. Au XIe siècle, on compte 200 juifs à Malaga. En 1487, après la conquête par les Rois Catholiques, la population de 450 juifs est déportée à Carmona. Les communautés juives de Castille vont payer une rançon pour les libérer. C’est Abraham Senior et Meir Melamed qui se chargent de réunir l’argent. Une fois libérés ils reviendront à Malaga mais seront cinq ans plus tard expulsés vers l’Afrique du Nord.
La judería se trouve au pied de la forteresse Alcazaba . Un petit ensemble de rues : Granada , Zegri , Santiago , nous donne une idée de la vie juive. Dans la rue Postigo de San Agustin se trouvait la synagogue. Dans les années 1970 sur cet emplacement a été érigé un monument au poète Salomon ibn Gabirol né à Malaga vers 1021.
La communauté juive s’est reconstituée au XXe siècle avec l’arrivée de nombreux juifs du Maroc du Nord, originaires de Ceuta et Melilla. En 1950, on compte 250 juifs, en 2000, ils sont 1500 environ. Il existe une synagogue moderne et tous les services: école primaire, boucherie casher, cimetière.