Ville frontalière entre l’Italie et l’Autriche, Cormons a accueilli des juifs probablement à partir du 16e siècle. En 1565, l’Archiduc Charles d’Autriche accorda une protection aux juifs de la région.
Les métiers pratiqués par les juifs se diversifièrent au fil du temps. Ainsi, non limités à certaines activités financières, ils s’illustrèrent dans la production de spiritueux et dans le cuir. Et tout particulièrement dans le travail de la soie.
En 1764, il y avait 17 juifs à Cormons. La communauté juive disparut à la fin du 19e siècle, principalement suite à l’exode rurale. Des marchands juifs de Gorizia y maintiennent ensuite une activité d’exportation des fruits locaux. Le dernier juif présent dans la ville fut Giuseppe Pincherle, un retraité de Trieste qui s’installa à Cormons dans les années 1930. Il fut déporté à Birkenau pendant la Shoah.
Le quartier juif se situait autour de la Piazzetta Patriarchi . Si le quartier a été reconstruit, on peut voir à quoi il ressemblait dans un tableau du peintre local Ermete Zardini (1868-1940). Dans un immeuble du 23 de la Via Patriarchi subsistaient des corniches en plâtre ayant probablement appartenu à une ancienne synagogue .
Sources : Jewish Itineraries (de Silvio G. Cusin et Pier Cesare Ioly Zorattini)