Ville relativement récente pour la région, Urbania fut construite sous le nom de Casteldurante au Moyen-Age puis adopta le nom actuel en mémoire du Pape Urbain VIII.
Des documents datant de 1437 attestent de la présence juive dans la ville. Si les juifs furent d’abord contraints de pratiquer le métier de prêteurs sur gages, ils se diversifièrent rapidement. Certains optant pour ceux liés au commerce ou et d’autres au tissage et à l’artisanat.
Malgré certaines menaces à leur encontre, les juifs contribuèrent à la vie active d’Urbania le long du 16e siècle. Néanmoins, les relations entre chrétiens et juifs se détériorèrent à la fin de ce siècle.
Le duché tomba sous le règne des États pontificaux en 1633 et les juifs furent obligés de se regrouper dans le ghetto et préférèrent quitter la ville. Autorisés temporairement à pratiquer certaines activités professionnelles les jours de foires locales, les juifs ne s’installèrent à nouveau à Urbania qu’à la fin du 19e siècle, lorsque la ville rejoignit le royaume d’Italie.
Signe de la bonne intégration, un étage de la maison de Samuele Moscati, un juif originaire d’Urbino, servit de bureaux de salles d’audience. Un immeuble à l’entrée de la ville, en prenant par le Ponte del Riscatto, est d’ailleurs surnommé Palazzo degli Ebrei . La synagogue semble avoir été située au 17 de l’actuelle Via Garibaldi.
Sources : Marche Jewish Itineraries de Maria Luisa Moscati Benigni.