Dernière ville polonaise avant la frontière ukrainienne, ancienne forteresse autrichienne qui ne parvint pas à tenir tête aux Russes pendant la Première Guerre mondiale, Przemysl fut aussi une ville à forte communauté juive mentionnée dès le XIIe siècle.
Avant la Seconde Guerre mondiale, 20000 juifs y vivaient, soit 40% de la population. En septembre 1939, après quelques jours d’occupation allemande, Przemysl fut donnée à la zone d’occupation soviétique. Les Russes déportèrent ou évacuèrent 7000 juifs vers l’intérieur de l’Union soviétique. En juin 1941, les Allemands occupèrent la ville, créèrent un ghetto et déportèrent ses habitants tout d’abord à Belzec, puis à Auschwitz.
Le quartier juif s’étendait sur les pentes de la « montagne du château », entre le San (la rivière), la place du marché et la rue Jagiellonska. La plus vieille synagogue de Przemysl, construite en 1579 par un architecte italien, se trouvait à l’angle des rues Zydowska et Jagiellonska. Une autre s’élevait sur les bords du San ; une autre encore, la nouvelle synagogue Scheinbach, rue Slowackiego, est aujourd’hui une bibliothèque.
La synagogue de la place de l’Union de Brest a été une première fois érigée au XVIIIe siècle et reconstruite en 1963. Près de la forteresse, un monument commémore le lieu où furent exécutés des juifs du « petit ghetto » de Przemysl.
Dans le cimetière, rue Slowackiego, a été posée une plaque commémorant les exécutions de masse des années 1941-1945.