Comme dans de nombreuses villes de la région, la présence juive se développa à la fin du Moyen-Age.
Leur présence dans les milieux commerciaux et culturels connut un essor relatif selon la politique appliquée à leur égard par les autorités politiques et religieuses.
Lorsque la ville de Cento, ainsi que l’ensemble du Duché de Ferrara, passa sous juridiction papale, les juifs durent s’installer dans un ghetto, qui se forma principalement au centre-ville dans les années 1630. Au niveau des rues Via Provenzali et Via Malagodi, où vécurent une centaine de juifs.
Une synagogue exista déjà avant l’instauration du ghetto et fut restaurée au 19e siècle. D’autres lieux d’études juives s’établirent au 17e siècle. Les activités professionnelles principales des juifs de Cento étaient différents types d’artisanats, le commerce et la banque.
Parmi les personnalités originaires de la ville, il semble que la famille de l’illustre premier ministre britannique Benjamin Disraeli en fasse partie. Le sociologue Leone Carpi fut un citoyen de la ville au 19e siècle.
Si la communauté juive ne s’est pas relevée après-guerre, depuis une vingtaine d’années le ghetto de Cento a été restauré grâce aux efforts de la ville, permettant de redécouvrir les traces du patrimoine culturel juif de la ville. L’arc de la synagogue a été transféré dans la ville israélienne de Netanya en 1954.