La présence juive à Catane semble dater d’au moins le 4e siècle, comme l’atteste une tombe de 383. Durant le Moyen Age, il y avait deux quartiers juifs dans la ville, chacun disposant d’une synagogue.
Le premier fut situé dans les hauteurs du Montevergine, le second dans le bas de la ville. Néanmoins, les juifs ne furent pas cantonnés à ces quartiers et purent graduellement participer à la vie active de Catane comme tous les autres citoyens.
Cette émancipation fut particulièrement marquante au début du 15e siècle. 200 familles juives y habitaient alors. Des documents de cette époque attestent de la diversité des activités ouvertes désormais aux juifs dans l’administration, l’agriculture, la médecine et le commerce. Ils vécurent principalement dans deux quartiers : Judeca Suprena (situé entre le Bastione degli Infretti et le Bastione del Tindaro) et Judeca Suctana (situé le long de la rivière Amenano). Chaque quartier possédant sa synagogue.
Néanmoins, jusqu’en 1466, les juifs furent soumis à un niveau d’imposition bien supérieur à celui des autres habitants. Malgré un apaisement relatif, les menaces de l’Inquisition et leur mise en pratique en 1492 provoquèrent la fin de la vie juive à Catane.
Au début du 16e siècle les marranes restant de la ville, environ une quarantaine de personnes, furent protégés par les autorités politiques. Les traces de ce patrimoine furent détruites à la fin du 17e siècle par l’éruption de l’Etna et un tremblement de terre.
Deux plaques ont été posées en souvenir de la présence juive dans la ville. La première se trouve dans le palais sénatorial. Elle fut posée lors du premier anniversaire de l’expulsion de Sicile. La seconde fut placée dans la Cathédrale de Catane .