Autriche

Salzbourg

Salzbourg. Photo de JB – Wikipedia

La présence juive à Salzbourg date probablement de l’époque romaine, lorsque la ville se nommait Luvavum. La première trace écrite concerne une époque plus proche, lorsque la ville fut refondée sous son nom actuel, un médecin juif soigna l’Évêque Arno de Salzbourg (785-871).

Près de la cathédrale était située au 12e siècle une Judengasse, « ruelle des juifs ». La synagogue ayant été située au numéro 15 de cette ruelle, depuis le 14e siècle. Le siècle suivant, les juifs subirent des attaques et furent expulsés de la ville.

Ce n’est qu’à la fin du 19e siècle que la communauté juive put se reconstituer. En 1893, une synagogue fut construite au 8 Lasserstrasse et un an plus tard un  cimetière juif. Théodore Herzl, qui séjourna à Salzbourg dans le cadre de sa profession juridique, fit une description du climat de cette époque, entre une certaine douceur de vivre et une présence manifeste d’antisémitisme. Cette vision oscillant entre enthousiasme et crainte a été incluse cent ans plus tard sur une plaque mémorielle posée à Salzbourg.

Synagogue de Salzbourg. Photo de Wikipedia

Toutefois, malgré certaines craintes, les juifs purent contribuer au rayonnement culturel et artistique de la ville. A l’image de Max Reinhardt et Hugo von Hoffmannsthal, qui participèrent très activement à la création du Festival de Salzbourg. Dans les années 1930, l’’auteur Stefan Zweig accueillit l’intelligentsia européenne.

Suite à l’Anschluss de 1938 par l’Allemagne nazie, la synagogue fut détruite et la population juive victime de nombreuses violences. 70 000 juifs autrichiens furent assassinés pendant la Shoah, principalement à Vienne qui représentait la communauté principale. Près de 400 stolpersteine, ces pierres de mémoire, ont été posées à Salzbourg, en souvenir des victimes juives et non juives de la Shoah.

Aujourd’hui, une centaine de juifs habitent Salzbourg. La  synagogue a été reconstruite et est utilisée par les fidèles, principalement le shabbat et lors des grandes fêtes.

Sources : Encyclopaedia Judaica, Times of Israel