La présence juive à Rosheim semble assez limitée au Moyen Âge, mais attestée à partir du début du 13e siècle.
Les expulsions, guerres et famines empêchèrent la pérennisation d’une vie juive. Mais un personnage marqua l’histoire, Josel de Roheim. Cet avocat et figure représentative, se battit contre l’antisémitisme et en faveur de l’amélioration de la condition des juifs.
La pérennisation de la vie juive débuta à la fin du 17e siècle, lorsque Rosheim compta 16 familles juives. Les juifs furent autorisés à pratiquer certains métiers que les chrétiens ne désiraient pas tel le commerce de vieux métaux et habits. Puis, il pratiquèrent celui du commerce de chevaux.
A la veille de la Révolution Française, 53 familles juives habitent à Rosheim. A cette époque Lehmann Netter rédigea un manuscrit où il décrivit la vie communautaire : les métiers pratiqués par les hommes, les activités sociales des femmes, le grand nombre d’étudiants rabbiniques, mais aussi les informations civiles de chacune de ces familles.
N’ayant plus de synagogue suite à un incendie, les juifs de Rosheim prièrent pendant le 18e siècle dans des oratoires. Une synagogue fut inaugurée en 1835, puis remplacée par une autre, de style néo-romane, en 1882.
Signe de l’amélioration de la condition des juifs à Rosheim, Aron Blum fut élu maire en 1852. La défaite de 1870 fit partir de nombreux juifs souhaitant rester français. La population juive qui avait atteint l’apogée à cette époque avec 310 personnes, déclina graduellement, atteignant 69 personnes en 1936. La Shoah fit de nombreuses victimes parmi les juifs encore présents.
Ainsi, en 1953, il n’y avait plus que 29 juifs à Rosheim. La synagogue a été ré-inaugurée en 1959 mais n’est plus en fonction. Sa façade est restée intacte, mais l’intérieur a été transformé en chambres d’hôtes.
Sources : judaisme.sdv.fr, dna.fr