France / Occitanie

Perpignan

Quartier Saint Jacques (ancien Call). Photo de Drong-commonswiki

Fondé en 1243 par le roi Jacques Ier, le quartier juif perpignanais, surnommé le Call, s’est développé entre la place du Puig, l’église Saint-Jacques et le couvent des Dominicains, comme l’indique le hors-série du Midi Libre consacré aux Juifs d’Occitanie. Cette reconnaissance permit aux juifs perpignanais installés dans la ville depuis au moins le 12e siècle permit une vie assez libre. Il pouvait y avoir jusqu’à 1000 personnes habitant dans ce quartier juif, ce qui représentait 7 % de la population totale.

Outre la synagogue, la boucherie et d’autres services cultuels, on retrouva également un moulin ainsi qu’une armature communautaire, symbole de la place accordée à la vie juive dans la ville. Des cimetières juifs étaient situés à la porte de Canet et à proximité du « pont de pierre ».

Des découvertes récentes attestant de cette présence ont été permises par les fouilles archéologiques commençant en 1997 et poursuivies jusqu’en 2018, dont le but était notamment de retrouver les traces d’un ancien mikvé. Il semble que le mikvé se trouvait en annexe d’une synagogue également disparue.

Bible de Perpignan

La vie intellectuelle juive fut prospère dans la ville, à l’image des autres communautés de la région. Menahem Haméïri fut une des personnalités importantes du judaïsme médiéval de Perpignan. Un homme très investi dans le dialogue judéo-chrétien et dans la préservation des coutumes régionales.

Au début du 14e siècle, une centaine de familles juives habitaient à Perpignan. Mais au fil du siècle ce nombre diminua, même avant l’expulsion des juifs de 1493, suite à l’ordre d’expulsion d’Isabelle et Ferdinand d’Espagne. Seuls 39 individus y habitaient cette année-là.

La nouvelle  synagogue de Perpignan, inaugurée en 2018, porte d’ailleurs le nom de Haméïri. 700 à 800 familles forment aujourd’hui la communauté juive des Pyrénées-Orientales.