France / Île-de-France

Drancy

Le Monument de la déportation, œuvre du sculpteur Shlomo Selinger inaugurée en 1976, rappelle que les immeubles de cette banlieue de Seine-Saint-Denis furent utilisés comme camp de concentration durant l’Occupation. Des dizaines de milliers de juifs de France déportés vers les camps d’extermination ont transité par Drancy. Le dernier immeuble témoin de l’époque a été inscrit au patrimoine des monuments historiques en mai 2001.

Au centre, le bloc représente dix personnages, les dix hommes nécessaires à la lecture du kaddich. Les ondulations au bas de la sculpture évoquent le feu dans lequel périrent tant de juifs. Deux escaliers de sept marches symbolisent les sept degrés de la souffrance et les sept degrés de l’élévation de l’âme. Sur le côté droit, la barbe de l’homme forme la lettre lamed et la chevelure de la femme un vav : ces lettres hébraïques ont une valeur numérique de trente-six et rappellent les trente-six Justes qui, selon la tradition juive, soutiennent le monde. À proximité du monument, un wagon de la déportation expose photos et documents sur les conditions d’internement et l’historique des convois pour les camps d’extermination.

Complémentaire du Mémorial de la Shoah de Paris, le Mémorial de la Shoah de Drancy est un lieu de médiation entre le site de l’ancien camp et le public, un lieu d’histoire et de transmission. Il permet au public scolaire comme au grand public de mieux connaître l’histoire de la Cité de la Muette et notamment le rôle central qu’a joué le camp de Drancy dans l’exclusion des Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale et dans la mise en œuvre de la « Solution finale » par les nazis en France, avec la complicité du gouvernement de Vichy.

80 % des déportés juifs de France ont transité par Drancy, correspondant à environ 63 000 personnes.

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