Manisa se situe à 125 kilomètres d’Izmir. Sur le mur d’une maison du quartier Ayvazpasa, on peut lire l’inscription suivante : « Starton, le fils du juif Tyrannos a fait construire ce tombeau pour sa femme, ses enfants et lui-même ». Cette pierre tombale date de l’époque romaine, entre les IIe et IVe siècles.
De cette époque jusqu’à la période ottomane, rien ne prouve la présence d’une communauté juive à Manisa. Et ce jusqu’en 1492 où certains juifs chassés d’Espagne se réfugient à Manisa. Ils étaient 500 en 1531 et 800 en 1575. En 1599, le rabbin Menahem Ben Elyezer, venu à Izmir depuis Safed atteste dans son livre Sir HaSirim de la présence d’une communauté juive de Manisa. Il n’y a aujourd’hui plus de juifs à Manisa. Ils ont cependant laissé des traces historiques précieuses.
Deux cimetières juifs existaient à Manisa, disparus pendant l’urbanisation de la ville. le cimetière juif qui se trouvait à côté de la mosquée Alaybey (Dilsikar Hatun) a été transféré dans le cimetière musulman à l’est de la ville. Le manque d’entretien des tombes rend illisibles les inscriptions. La plus ancienne tombe appartient à Yosef Bueno Bira et date du 18 adar 5683 (18 mars 1933). La plus récente appartient à Davi Süzen et date du 17 février 1950.
Dans le musée de Manisa sont exposées trois mosaïques appartenant à la synagogue des Sardes. Dans le jardin du musée sont exposées des pierres tombales des anciens cimetières juifs de la ville.
À noter, l’hôpital pédiatrique de la ville a été financé par Moris Sinasi et a ouvert ses portes en 1933.