Les historiens estiment -les dates exactes faisant encore défaut- qu’il y a eu un quartier juif dans la petite ville de Manduria entre les XIIIe et XVIIe siècles. Selon toute vraisemblance, la communauté juive de Naples s’y serait réfugiée après son expulsion du royaume.
La giudecca n’était pas séparée du reste de la ville par des murs, ce jusqu’à l’expulsion de 1510. Les habitants qui revinrent dans la ville après l’expulsion transformèrent, sur la demande du conseil de la ville, leur quartier juif en un ghetto isolé du reste de Manduria.
La giudecca et la synagogue sur la place centrale, sont toujours visibles. Le quartier juif se déployait autour de ce qui est aujourd’hui l’Église principale de la ville, Chiesa Madre.
Comme dans la ville de Trani par exemple, cet entremêlement des maisons juives et chrétiennes à l’époque médiévale, tend à prouver que les deux communautés vivaient en bonne entente et pratiquaient des échanges commerciaux jusqu’à l’expulsion.
Au XVIIIe siècle, la synagogue fut désacralisée et transformée en manoir. Cependant, des signes sur le portail, comme un motif floral, sont représentatifs de l’art synagogal de cette région. Par ailleurs, une menorah est toujours visible. La synagogue est aujourd’hui un bâtiment privé, mais qui peut se visiter à l’avance en contactant son propriétaire.
En été, il est possible de visiter la giudecca avec un guide en contactant l’office du tourisme de Manduria.
Source : Francesco Pio Gennari – Visit Manduria