Célèbre inspiration de Stendhal, Parme est une ville aux très nombreuses institutions culturelles : musées, théâtres et salles de concerts. La région d’origine de Verdi qui y est célébré chaque année lors d’un festival. Et, bien entendu, Parme est aussi connue pour toutes les spécialités culinaires qui associent son nom.
Histoire des juifs de Parme
La présence juive à Parme date probablement du 14e siècle. Ils jouèrent un grand rôle économique dans la région, protégés par les familles Visconti et Sforza. Une synagogue fut construite en 1448. Néanmoins, la ville assista à une montée de l’antisémitisme durant ce siècle, ce qui aboutit à leur expulsion de Parme en 1504.
Ce n’est que suite aux conquêtes napoléoniennes dans la région que les juifs purent se réinstaller à Parme.
Signe de cet accès aux mêmes droits en tant que citoyens italiens, une synagogue fut construite à Parme en 1866. Le cimetière juif est d’ailleurs utilisé depuis le 19e siècle.
Visite à Parme
En venant de la gare et en descendant la Strada Giuseppe Garibaldi, on aperçoit à droite la Piazza della Pace vers laquelle on reviendra un peu plus tard. On prend à gauche sur la Via Macedonio Melloni, qui accueille de nombreux petits musées, parmi lesquels celui dédié à la Résistance et le très intéressant musée des Marionnettes, racontant l’évolution de cet art en Italie, avec ses personnages référents pour chaque ville et village.
Puis, au fil des siècles, la réduction du nombre de personnages vers quelques célébrités en bois et tissus appréciés par les enfants de toute l’Italie et bien au-delà grâce à l’avènement de la télévision. Le musée raconte notamment comment de grands artistes comme Chaplin et Joséphine Baker ont travaillé avec des marionnettes sur scène.
A 100 mètres à gauche, vous arriverez sur l’impressionnante Piazza del Duomo, où se côtoient le Museo Diocesano, le Palazzo Vescovile, le Palazzo Dalla Rosa Prati, le baptistère en forme d’octogone et la très belle cathédrale de Parme.
Dans la cathédrale, on peut voir une peinture murale avec une représentation de Dieu et le célèbre tétragramme en hébreu « Yahvé ».
En prenant la rue XX Marzo à partir de la cathédrale, on traverse la Strada della Repubblica, rue très commerçante, pour prendre la Piazzale Cervi pour arriver à la synagogue.
Celle-ci a été inaugurée en 1866, célébrant le retour de la communauté après deux siècles d’absence. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les objets de la synagogue furent cachés dans la Bibliothèque Palatine . Certains furent réintégrés à la synagogue après la guerre, tandis que d’autre ont rejoint le Musée Fausto Levi à Soragna.
A côté de la synagogue on trouve de nombreuses petites rues discrètes avec des cafés où les locaux et touristes apprécient les plats typiques, notamment les viandes et fromages portant le nom de la ville.
On remonte ensuite vers la gauche de la Strada della Repubblica avec sa jolie Piazza Garibaldi couverte d’entrée de palais et où trône le Palazzo del Governatore, site historique accueillant des expositions d’art moderne.
On traverse la Piazza della Steccata, retrouvant la Strada Garibaldi du début de notre visite, vers l’église Sant’Alessandro, la Basilique di Santa Maria della Steccata. On arrive juste après au magnifique théâtre Reggio et derrière la Piazza della Pace. Sur celle-ci, se trouvent deux sculptures impressionnantes. La première rend hommage aux Partisans, la seconde célèbre Giuseppe Verdi et les différentes pratiques musicales.
L’imposant bâtiment Palazzo della Pilotta accueille de nombreuses références culturelles importantes : galeries, théâtre, musées… Parmi lesquels la Bibliothèque Palatine où se trouve de très anciens manuscrits en hébreu. Un ticket global vous permet d’accéder à la bibliothèque et aux autres lieux du bâtiment.
En sortant du bâtiment, traversez la rivière Parme grâce au pont Verdi, pour arriver au Parco Ducale, poumon vert du centre-ville, où on peut saluer à droite la Palazzo Ducale et apprécier la promenade jusqu’à la Fontana del Trianon.
On reprend ensuite à droite pour arriver au pont des Nations avec ses nombreux drapeaux, sur lequel, en 2024, se trouvent côte à côte les drapeaux israélien, palestinien et celui de la paix. Petite touche d’espoir avant de retrouver la gare.