La présence juive à Bradford semble dater du 19e siècle, du moins des documents en attestent. Principalement des juifs originaires d’Allemagne, attirés par l’évolution industrielle dans le domaine du textile de la ville. Bradford étant une des capitales mondiales de la laine à l’époque.
La première synagogue orthodoxe date de 1906. Elle réunissait alors principalement des fidèles originaires d’Europe de l’Est.
Des migrations venues en Angleterre depuis les années 1880, notamment de Russie, qui se déroulèrent durant les pogroms et bouleversements politiques du pays au tournant du siècle. Ces arrivées renforcèrent considérablement la population juive de Bradford.
La mobilisation pluriculturelle pour sauver la synagogue
La bonne intégration des juifs de Bradford se matérialisa par la participation active à la vie de la Cité, culturelle et politique. Qu’il s’agisse de l’artiste William Rothenstein, du poète Humbert Wolfe ou du maire Jacob Moser. Cela, malgré un faible pourcentage des juifs dans la population générale.
Néanmoins, il ne subsiste aujourd’hui à Bradford qu’une seule synagogue , de courant libéral, qui fut d’ailleurs sa première, construite en 1880. Une des grandes personnalités de la communauté fut le rabbin Joseph Strauss qui la dirigea jusqu’en 1922. Néanmoins, la population juive déclina à la fin du 20e siècle et se stabilise aujourd’hui en représentant quelques centaines de personnes.
La synagogue fut sauvée financièrement grâce à la participation des autres cultes, chrétiens et musulmans.Il s’agit d’ailleurs de la plus ancienne synagogue libérale d’Angleterre en dehors de celles de Londres.
Les juifs furent enterrés dans des sections situées dans deux cimetières. D’abord celui de Undercliffe , puis celui de Scholemoor .