Grèce

Volos

Synagogue de Volos. Photo de Arie Darzi – Wikipedia

Ville portuaire, la communauté juive est présente à Volos depuis l’Antiquité. Probablement du 2er siècle avant Jésus-Christ, des tombes anciennes en attestant selon des historiens. Mais les certitudes entre experts sur le moment exact concernant cette ville ne sont pas encore établies.

Benjamin de Tudela nota la présence de juif dans la région dans ses célèbres récits de voyage. Au fil des siècles un certain nombre d’entre eux travaillèrent dans des activités liées au commerce, dont le textile et le tabac. Ils participèrent largement au développement économique de Volos.

La ville comptait 35 familles juives en 1850. Une synagogue y fut construite entre 1865 et 1870. Une école de l’Alliance Israélite Universelle y ouvre un an plus tôt. Mais elle ferma ses portes en 1878.

Cimetière juif de Volos. Photo de Arie Darzi – Wikipedia

Suite à des actes antisémites au tournant du siècle, une bonne partie de la communauté s’installa à Salonique. Mais la ville compta encore un millier de juifs en 1913.

Sur les 882 juifs présents à Volos en 1940, une bonne partie réussit à s’enfuir à l’arrivée des armées de l’Axe, grâce à l’aide des habitants et autorités religieuses. Lors de l’occupation par les troupes italiennes, les juifs furent relativement en sécurité. Néanmoins, lors de l’arrivée des troupes allemandes, 130 juifs furent arrêtés par les nazis en mars 1944 et déportés.

De nombreux juifs rejoignirent la Résistance, aidant notamment l’armée britannique dans ses actions contre les Allemands. Le rabbin Moshe Pessah travailla en coordination avec l’archevêque Joachim Alexopoulos et le Front de Libération Nationale afin de trouver un sanctuaire pour les juif de Volos dans les régions montagneuses environnantes et les villages qui s’y trouvent. Grâce à cet effort, les trois quarts des furent sauvés.

Mémorial de la Shoah à Volos. Photo de Arie Darzi – Wikipedia

La synagogue fut détruite par les nazis et reconstruite après-guerre, mais subit les dégâts d’un tremblement de terre en 1955. Une  synagogue de taille plus modeste y fut construite et est encore en activité aujourd’hui.

L’ancien cimetière juif se situait dans le quartier de Neapolis. Le  nouveau cimetière juif est au croisement des rues Taxiarhon et Paraskevopoulos.

Un  Mémorial de la Shoah se trouve sur l’emplacement de l’ancienne synagogue de Volos.

Au lendemain de la guerre, 565 juifs habitèrent à Volos. Un chiffre qui déclina à 210 en 1967. Seuls une centaine constituent aujourd’hui la communauté juive.