Suède

Malmö

Synagogue de Malmo. Photo de jorchr – Wikipedia

Les juifs danois évacués pendant l’occupation nazie sont arrivés par bateau à Malmö, grâce à l’action du comte Folke Bernadotte. Certains sont morts peu après leur arrivée et sont enterrés dans le cimetière de la ville, où un monument rappelle leur mémoire.

Dans cette ville située au bord de la Baltique, face à Copenhague, une communauté (à l’origine des juifs allemands) a été fondée plus tardivement, en 1871, après l’émancipation. Elle compte actuellement 1200 membres. Son  Centre communautaire a été bâti en 1962 et financé partiellement par des réparations allemandes. Une  synagogue orthodoxe fonctionne dans la Föreningsgatan, au coin de la Betaniaplan. Bâtie en 1903, elle est de style oriental, dotée d’un toit en bulbe qui rappelle celui des églises orthodoxes.

La communauté de Malmö a essaimé dans la grande banlieue : celle de Lund ne fonctionne que pour les fêtes, mais abrite néanmoins  l’institut pour la Culture juive ; celle d’Helsingborg fonctionne tout le temps. En revanche, les communautés de Landskrona et de Kristianstad ont fermé au début des années 1990. L’intérieur de la synagogue de Kristianstad est désormais utilisé par une communauté d’origine scandinave à Raanana, en Israël.

Depuis une vingtaine d’années une vague d’attentats antisémites a atteint la Suède, notamment la ville de Malmo, principalement du fait de mouvements néonazis et islamistes. Qu’il s’agisse d’attaques de survivants de la Shoah, de vandalisme dans des cimetières et d’incendies de lieux. Un explosif a été placé devant le centre communautaire en 2012. Cinq ans plus tard, des slogans antisémites furent prononcés dans une manifestation et la chapelle du cimetière juif incendiée. En 2020, lors d’une manifestation islamiste, des appels au meurtre de juifs furent proférés.

Ces actes particulièrement élevés dans cette ville ont forcé les juifs suédois à la quitter pour Israël ou d’autres lieux où ils se sentent plus en sécurité. Le nombre de juifs a donc fortement décliné, de moitié au moins, pour arriver à moins de 1000 personnes aujourd’hui.