La présence juive à Rothenburg date au moins du 12e siècle. La première mention de cette présence date de 1180. Et l’établissement d’une communauté du siècle suivant, vers 1241, lorsque celle-ci fut invité à payer une taxe particulière.
A cette époque, le rabbin Meïr s’installe dans la ville, suivi par de nombreux élèves. Connu sous le nom de Maharam, il est considéré comme un des plus grands talmudistes de son époque. Un succès qui permet à sa yeshiva , située sur la Kapellenplatz, et la ville de Rothenbourg de devenir un lieu important des études religieuses. Une plaque évoque le lieu de l’ancienne yeshiva. Ce quartier accueillit à l’époque la plupart des juifs de la ville. Un ancien cimetière juif se trouvait non loin.
En 1298, lors des persécutions de Rintfleisch, la majorité des juifs sont assassinés. Un retour des juifs s’effectua timidement au 14e siècle, comme le montre la présence d’une Judengasse dès 1371 où juifs et chrétiens cohabitaient paisiblement.
C’est d’ailleurs une des plus anciennes rues de ce type en Europe. Mais ils furent à nouveau victimes de terribles persécutions en 1349. Aux 15e et 16e siècles, les juifs furent tour à tour protégés et persécutés, selon le bon vouloir des autorités politiques et religieuses.
Ce n’est qu’à la fin du 19e siècle qu’une communauté juive put s’établir de manière pérenne, mais elle ne dépassa pas 100 membres de cette époque à 1933. Suite à la prise de pouvoir par les nazis, on note une absence de vie juive dans cette ville.
Le Musée de la ville expose des objets rituels et des tombes juives du Moyen Age. A voir entre autres, des inscriptions hébraïques sur pierre relatant le pogrom de 1298 et une menorah. Un mikvé du Moyen Age se trouve au 10 Judengasse, mais n’est pas accessible au public.