La présence juive blésoise semble dater de la fin du 10e siècle.
Mais la ville fut tristement célèbre pour la première accusation antisémite de meurtre rituel en 1171. Une quarantaine de juifs y habitaient alors. Isaac Ben Eleazar fut accusé d’avoir jeté un enfant dans la Loire. 33 juifs furent emprisonnés et assassinés suite à cette fausse accusation basée sur des rumeurs infondées et la transmission de théories antisémites de l’époque. Cette tragédie fut commémorée par les juifs d’Orléans, ville se trouvant à proximité. Rabbenou Tam déclara le jour de l’assassinat jour de jeune pour les communautés européennes.
Peu de juifs s’y installèrent à nouveau avant la Révolution française. On note toutefois l’existence au 14e siècle d’un quartier de la Juiverie. Où se trouve d’ailleurs aujourd’hui la rue des Juifs .
Au début du 20e siècle, quelques juifs originaires des régions de l’Est viennent à Blois, formant une petite communauté avec des juifs d’Afrique du Nord qui s’y installent dans les années 1960.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Blois a été le théâtre de nombreux combats pour libérer la ville. Un Centre de la Résistance, de la déportation et de la mémoire y a été ouvert en 2019. Pierre Sudreau, l’ancien maire de la ville de 1971 à 1989 fut un Résistant très engagé. Ce lieu remplace l’ancien Musée de la Résistance. Moins grand mais plus central, il permet de faciliter l’accès aux groupes scolaires et touristes.
Aujourd’hui, une vingtaine de juifs habitent à Blois, lesquels se réunissent dans une salle de prières pour les grandes fêtes.