La ville fit partie de l’empire austro-hongrois jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, mais très imprégnée par la culture italienne voisine.
Si la présence juive date probablement du 13e siècle, la reconnaissance de celle-ci ne fut concrétisée par les autorités locales qu’au 16e.
En 1696, un ghetto fut érigé dans la ville. Lors du siècle suivant, les juifs furent autorisés à pratiquer différentes activités commerciales, comme la manufacture de la soie et de la cire, notamment par une branche de la grande famille italienne Morpurgo qui rencontra un grand succès.
Une synagogue fut érigée en 1756 sur la Via Ascoli. Suite à des expulsions de villages vénitiens et l’acquisition de droits en terre autrichienne à la fin du 18e siècle, la population juive de Gorizia totalisa 270 personnes en 1788. Un chiffre stable, qui augmenta graduellement à la fin du 19e siècle, atteignant près de 900 personnes.
Le régime mussolinien et les lois raciales appliquées provoquèrent le départ de nombreux juifs, qui ne constituaient que 183 personnes en 1938.
Suite à l’invasion allemande de 1943, 47 juifs furent déportés, dont 2 seulement survécurent.
La très faible présence juive après-guerre encouragea le rattachement de ceux-ci pour la célébration des fêtes à la communauté de Trieste.
Lors de la séparation de la ville entre l’Italie et la Yougoslavie après-guerre, le cimetière juif est resté du côté yougoslave. Un nouveau cimetière juif est présent à Gorizia.