Ce n’est que lorsque la loi votée au 1814, interdisant l’entrée des juifs en Norvège, fut révoquée en 1851, que ceux-ci purent s’établir officiellement à Oslo. Une petite communauté juive s’organisa et fut reconnue en 1892, accueillant 29 membres.
Suite à une séparation de la communauté, deux synagogues distinctes furent ouvertes en 1920. Une activité culturelle juive norvégienne se développa, notamment par l’intermédiaire de la presse. Tout d’abord le mensuel Israelitin en 1909, puis Ha-Tikvah en 1929. A cette époque, le nombre de juifs présents à Oslo n’était que de 852.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de la moitié des juifs d’Oslo réussirent à s’échapper en Suède, avec l’aide très active des réseaux de la Résistance norvégienne. Ceux qui n’eurent pas cette possibilité furent déportés et massacrés dans les camps.
Au lendemain de la Shoah, les survivants formèrent à nouveau une communauté. Celle-ci gère la synagogue, mais aussi des services sociaux et l’accueil de familles de touristes pour les dîners de Shabbath. Des visites scolaires s’organisent à la synagogue depuis les années 1970 afin de permettre aux enfants norvégiens de mieux connaître l’histoire de leur pays.
S’il n’y avait que moins de 700 juifs à Oslo en 1968, la communauté connut dans les années 1980 un renouveau, notamment grâce au rabbin Michael Melchior. Une dynamique intergénérationnelle comme l’illustre à la fois l’inauguration d’un jardin d’enfants et d’une maison de retraite.
La communauté est gérée par le Mosaiske Trossamfund. La synagogue , de rite orthodoxe ashkénaze, offre des offices quotidiens. Le bâtiment adjacent abrite le centre communautaire. Cette synagogue devint particulièrement active dans les années 1980 lorsque Michael Melchior, le fils du rabbin Bent Melchior, prit la direction de la communauté. En 1992, celle-ci célébra ses 100 ans.
Dans le cadre des efforts menés par le gouvernement norvégien concernant les réparations liées aux spoliations des juifs pendant la Shoah, la communauté a pu rénover ses bâtiments.
La ville est également connue pour avoir été e 1993 le lieu des accords historiques d’Oslo entre Israéliens et Palestiniens.
En 2006, avec l’aide grâce à l’aide des fonds de réparation attribués à la communauté juive d’Oslo suite aux confiscations et dépossessions pendant la guerre, le Centre d’études sur l’Holocauste et les minorités ouvrit ses portes. Le Centre se trouve, ironie de l’histoire, dans la Grande Villa de l’ancien dirigeant collaborateur Quisling.
La ville a également un Musée juif , qui se situe à dans l’immeuble où une autre synagogue, construite en 1921, se trouvait. Le musée fut inauguré officiellement par le Prince Héritier Haakon en 2008. Le Musée présente trois expositions permanentes et met à disposition des projets pédagogiques aux écoles d’Oslo et de la région.
Il y a deux cimetières juifs à Oslo. L’ancien cimetière , qui se situe à Sofienbergparken, date de 1869 et fut utilisé jusqu’en 1917. Le nouveau cimetière , à Helsfyr, est utilisé depuis. Des efforts ont été menés ces dernières années pour préserver ces lieux, ainsi que le mémorial de la Shoah situé à Akershuskaia, à l’extérieur de la forteresse d’Akershus.