Belgique

Gand

Gand. Photo de Michielverbeek – Wikipedia

Gand est une ville connue comme Liège, pour sa vie étudiante, mais aussi en tant que centre culturel important, son port et son ancienne activité textile.

La présence juive gantoise semble dater selon certaines sources du 8e siècle. Les juifs furent expulsés de la ville en 1125, mais furent autorisés à s’y établir à nouveau le siècle suivant. Pour dans ce tragique va-et-vient se voir à nouveau expulsés suite à la Peste noire et les accusations mensongères qui l’accompagnèrent.

Leur retour timide débuta au 18e siècle. Ainsi, en 1756, on ne recense la présence que d’un juif gantois, exerçant le métier de bijoutier. La population juive augmenta lors de la gouvernance française à la fin de ce siècle. On y recensa 107 juifs gantois en 1817, la plupart étant originaires des Pays-Bas. Lesquels avaient une synagogue dans la ville, qui se trouvait toutefois sous la dépendance de la Synagogue de Bruxelles. La Jodenstraatje, « ruelle des juifs » fut désignée à cette époque et la communauté obtint un emplacement pour un cimetière juif.

Monument Michael Lustig. Photo de Wikipedia

En 1875, on recensa 180 juifs gantois, puis à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la population juive gantoise était de 300 personnes, une augmentation due grâce à la venue d’étudiants juifs d’Europe de l’Est inscrits à l’Université de Gand, en particulier à Polytechnique.

Suite aux expulsions et déportations, il n’en resta plus que 150 à la fin de la guerre, en grande partie sauvés par la solidarité de leurs concitoyens non-juifs. Des étudiants israéliens s’intégreront à la vie gantoise dans les années d’après-guerre. Durant une vingtaine d’années, les fidèles se réunirent dans une synagogue remise à neuf. Néanmoins, en 1995, le bâtiment devint trop vétuste. Depuis, les juifs gantois se réunirent dans un local prêté par un Centre protestant.

Le Monument Michael Lustig, du nom de l’ancien rabbin gantois, commémore les personnes assassinées pendant la Shoah. Une œuvre en forme de toupie sur laquelle sont gravées les noms des victimes.

Sources : Encyclopaedia Judaica, Consistoire, Politique et Religion : le Consistoire Central de Belgique au XIXe siècle