La première mention d’une famille juive établie à Brumath remonte à 1562. Des documents de la fin du siècle mentionnent la présence d’un juif nommé Susskind. En 1693, on recense 4 familles juives brumathoises et, en 1766, leur nombre s’élève à 9.
La Révolution française permit à Brumath comme dans le reste du pays, l’accès à la citoyenneté pour les juifs. Ce qui permit à la communauté juive non seulement de s’installer mais d’augmenter, devenant une des plus importantes de la région, avec un rabbinat déservant également les communes aux alentours. Et comme dans la majorité des villes de la région, ce chiffre déclina suite à la défaite de 1870, une grande partie des juifs alsaciens préférant rester français.
La synagogue a été édifiée en 1845, à la place d’une ancienne maison de prière. Et deux ans plus tard, l’école israélite, avec une classe pour les filles et une pour les garçons. Pendant l’occupation allemande, la synagogue a été endommagée et profanée. Dans les années d’après-guerre, elle a d’abord été utilisée comme dépôt alimentaire.
Rénovée en 1957, elle est alors ré-inaugurée et rendue au culte. Il y avait alors près d’une centaine de juifs à Brumath. Depuis 1998, un éventuel projet de transformation de la synagogue de Brumath en centre de conservation du patrimoine juif alsacien est évoqué, face au déclin numérique de la communauté et à son avenir incertain en tant que lieu de culte.
La synagogue ouvre occasionnellement ses portes aux visiteurs, comme ce fut le cas par exemple la veille de Souccoth en 2021, lorsqu’une soucca fut construite dans sa cour pour l’occasion.
En 1880, un cimetière juif a été créé, les enterrements s’étant déroulés auparavant au cimetière d’Ettendorf. Il se situe à 1 km à la sortie de la commune. 92 tombes de ce cimetière ont été profanées en 2004, suscitant une vague d’indignation dans toute la région.
Sources : judaisme.sdv.fr et dna.fr