La présence juive lunévilloise est mentionnée à la fin du 15e siècle, peu de temps avant l’expulsion de Lorraine.
Deux familles seulement eurent le droit de s’installer dans la ville au début du 18e siècle. Et seulement seize y habitent en 1785 lors de la construction de la synagogue par l’architecte Charles Augustin Piroux, la première édifiée dans le royaume de France depuis le 13e siècle.
Une autorisation exceptionnelle accordée par Louis XVI, d’où la présence de symboles royaux sur sa façade. Six ans plus tard, un cimetière juif est accordé.
Suivant l’élan présent sur tout le territoire français suite à la Révolution de 1789, la population juive obtient les droits de citoyens à Lunéville. 315 juifs vivent dans cette ville de Meurthe-et-Moselle en 1808 et 400 en 1855.
L’égalité des droits favorise aussi le développement intellectuel et culturel. Notamment par la publication de textes hébraïques. La guerre de 1870 provoque la fuite de réfugiés juifs qui s’installent dans la région.
Dix-huit juifs lunévillois tombent les armes à la main pendant la Première Guerre mondiale et six pendant la Seconde. Sur les 194 juifs déportés pendant la Shoah, seuls 9 survivent.
En 1969, la ville compte environ 200 juifs lunévillois dont une bonne partie est originaire d’Afrique du Nord.
On trouve également à Emberménil, près de Lunéville, un Musée en hommage à l’abbé Grégoire , curé d’Emberménil, qui lutta avec acharnement pour l’émancipation des juifs de France durant la Révolution.