
La capitale compte 9000 juifs environ. On y trouve le seul hôpital juif de l’ex-URSS. La société lettone pour la culture juive est la principale organisation d’une communauté dans l’immense majorité laïque.
Il subsiste peu d’édifices religieux. La synagogue Kar Schul, ouverte en 1871 et située au numéro 25 de la rue Gogol a été brûlée en 1941. Plusieurs centaines de personnes ont péri, enfermés à l’intérieur.
Il en reste des ruines ainsi qu’un monument commémoratif de pierre grise sur lequel est gravé une étoile de David.

La synagogue de la rue Peitavas, construite en 1905, a pu être restaurée car, utilisée par les nazis comme entrepôt, elle échappa à la destruction. Elle est aujourd’hui à nouveau un lieu de culte.
Le Musée juif présente une exposition sur l’histoire des juifs de Lettonie et une vidéo retraçant le déroulement de la Shoah dans le pays. Il consacre également une section à plusieurs juifs célèbres, natifs de Riga.
Parmi eux : le philosophe israélien Yeshayahu Leibowitz, penseurs original et controversé d’une stricte orthodoxie ouverte sur la modernité et pacifiste de gauche ; le philosophe du politique, Isaiah Berlin (1909-1997), devenu citoyen britannique et professeur à Oxford ; le grand rabbin Avraham Kook (1865-1935), qui fut le mentor du mouvement sioniste religieux et le premier Grand Rabbin de Palestine sous le mandat britannique.

Sur l’immeuble de la rue Alberta où vécut sir Isaiah Berlin est apposée une plaque commémorative (il s’agit du seul immeuble à façade jaune de la rue).
Celui-ci, comme tous ceux de la même rue, est dû à l’architecte russe Eisenstein, père du célèbre cinéaste.
L’ancien cimetière juif est désormais transformé en parc. Le nouveau cimetière juif, créé en 1920, comprend plusieurs milliers de stèles, et les registres de décès consultables couvrent la période de 1951 à nos jours.
Il existe à l’université de Riga un Centre pour les études juives, fondé en 1998 et dirigé par le professeur Ruvin Ferber. Il comprend une bibliothèque.

Les visiteurs généalogistes qui souhaitent retrouver les traces de leur famille peuvent d’adresser aux Archives historiques d’État, qui possèdent des documents sur la plupart des villes et villages à présence juive avant la Shoah.
On notera que le kibboutz Shefayim, en Israël, héberge l’Association des juifs originaires d’Estonie et de Lettonie, qui possède une bibliothèque et des archives importantes sur la vies des shtetlekh d’avant la Shoah.