La présence juive à Forbach semble dater du 17e siècle. Très peu de personnes sont concernées jusqu’au milieu du 18e siècle. Un oratoire est installé en 1733 et un petit quartier juif forbachois commence à se constituer rue Fabert.
Si à la veille de la Révolution française une plainte est déposée sur le quota de juifs dépassant le nombre autorisé, le vent d’émancipation a des effets rapides dans la région et plus particulièrement à Forbach. Ainsi, Lion Cahen devient, en 1799, le premier juif à diriger une ville moyenne en Lorraine, nommé agent municipal faisant fonction de maire. Une nomination provisoire mais révolutionnaire.
Malgré certaines tensions, la population juive de Forbach augmente au 19e siècle, les juifs constituant avec 314 personnes un peu plus de 10 % de la population.
De nombreux travaux furent nécessaires au cours du 19e siècle pour rénover la synagogue , édifiée en 1836 sur un terrain acheté sept and plus tôt. Ils prirent beaucoup de temps et furent achevés en 1929. Signe de leur bonne intégration à la ville, plusieurs juifs seront maires de Forbach au début du 20e siècle : Marx Haas, Félix Barth et Ernest Klauber.
La Shoah eut des effets dévastateurs sur les juifs forbachois. 115 seront déportés, parmi eux le hazan Henri Kaufmann , titulaire de la Croix de Guerre 1914-18. En souvenir de sa mémoire, la ville lui accorda un nom de rue. Des habitants de Forbach et de la région prirent des décisions courageuses, sauvant des juifs. Parmi eux, la nièce de l’évêque de Metz, Monseigneur Heintz, qui cacha la famille de Benjamin Cahen qui deviendra président de la communauté de 1959 à 1980.
A la Libération, la synagogue, qui avait utilisée comme dépôt de marchandises par les occupants, fut restaurée.
Une centaines de familles juives forbachoises habitaient la ville en 1980. Néanmoins ces chiffres déclinèrent drastiquement ces dernières années. La synagogue, fut conséquemment désaffectée par le consistoire et reprise par la ville en 2015 et transformée en lieu de culture.