Gand est une ville connue comme Liège pour sa vie étudiante, mais aussi en tant que centre culturel important, pour son port et pour son ancienne activité textile.

La présence juive gantoise semble dater selon certaines sources du 8e siècle. Les juifs furent expulsés de la ville en 1125, mais furent autorisés à s’y établir à nouveau le siècle suivant. Pour dans ce tragique va-et-vient se voir à nouveau expulsés suite à la Peste noire et aux accusations mensongères qui l’accompagnèrent.
Leur retour timide débuta au 18e siècle. Ainsi, en 1756, on ne recense la présence que d’un juif gantois, exerçant le métier de bijoutier. La population juive augmenta lors de la gouvernance française à la fin de ce siècle. On y recensa 107 juifs gantois en 1817, la plupart étant originaires des Pays-Bas. Lesquels avaient une synagogue dans la ville, qui se trouvait toutefois sous la dépendance de la synagogue de Bruxelles. La Jodenstraatje, « ruelle des juifs » fut désignée à cette époque et la communauté obtint un emplacement pour un cimetière juif.
En 1875, on recensa 180 juifs gantois, puis, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la population juive gantoise était de 300 personnes, une augmentation due grâce à la venue d’étudiants juifs d’Europe de l’Est inscrits à l’Université de Gand, en particulier à Polytechnique.
Suite aux expulsions et déportations, il n’en resta plus que 150 à la fin de la guerre, en grande partie sauvés par la solidarité de leurs concitoyens non-juifs. Des étudiants israéliens s’intégreront à la vie gantoise dans les années d’après-guerre. Durant une vingtaine d’années, les fidèles se réunirent dans une synagogue remise à neuf. Néanmoins, en 1995, le bâtiment devint trop vétuste. Depuis, les juifs gantois se réunirent dans un local prêté par un centre protestant.

Le Monument Michael Lustig , du nom de l’ancien rabbin gantois, commémore les personnes assassinées pendant la Shoah. Une œuvre en forme de toupie sur laquelle sont gravés les noms des victimes.
En septembre 2025, le Philharmonique de Munich a été privé de festival en Belgique à cause de son chef d’orchestre israélien. Ce « boycott culturel » fut dénoncé par le gouvernement allemand. Le Festival des Flandres de Gand a prétendu ne pas pouvoir « apporter suffisamment de clarté » sur la position de Lahav Shani concernant le gouvernement israélien. En guise de solidarité face à cet acte odieux, le Premier ministre belge, Bart de Wever, est allé assister à un concert Philharmonique de Munich en Allemagne quelques jours plus tard.
Sources : Encyclopaedia Judaica, Consistoire, Politique et Religion : le Consistoire Central de Belgique au XIXe siècle