France / Provence

Avignon

Synagogue d’Avignon © Marianne Casamance – Wikimedia Commons

Une première attestation de la présence juive en Avignon date du IVe siècle. Il s’agit d’un sceau représentant une menorah à cinq branches et portant l’inscription avinionensis. Le commerce juif fut très actif à l’époque des papes. Le tailleur de Grégoire XI était juif, de même que son relieur de livres. Lors de l’épidémie de peste noire de 1348, la communauté avignonnaise fut épargnée grâce à l’intervention énergique de Clément VI. Les ordonnances de 1558 donnent une description de l’organisation de la communauté. Ses membres étaient divisés en trois catégories suivant leur richesse. Les baylons par exemple étaient chargés de la collecte des impôts, de la charité, des malades et de l’enseignement. À partir du XVIIe siècle, les juifs s’occupèrent surtout du commerce de marchandises usagées et de chevaux. Après le rattachement de la ville à la République française en 1791, le nombre de juifs à Avignon diminua rapidement. En 1892, il ne restait plus que cinquante-quatre familles. L’arrivée des séfarades dans les années 1960 redonna vie à la communauté.

Avignon vit naître et résider des personnalités qui marquèrent la littérature hébraïque. Parmi les plus connues citons: Kalonymos ben Kalonymos, l’auteur de l’Even Bohan (La Pierre de Touche), qui offre une satire de la vie des juifs de Provence au Moyen Âge, ainsi que Levi ben Gershom (Gersonide).

Le quartier juif avignonnais était situé en face du Palais des Papes. La rue de la Vieille Juiverie en est un souvenir. Vers 1221, il fut transféré place de Jérusalem (aujourd’hui place Victor Basch). La carriere se trouvait rue Jacob, où vous verrez encore quelques-unes de ses maisons. Elle était entourée de murs et fermée de trois portes.

La vieille synagogue fut détruite par un incendie en 1845 et remplacée par une nouvelle, de forme circulaire, que l’on peut visiter actuellement.