La présence des juifs en Lorraine date au moins de la période des Carolingiens. Au Moyen-Age, les principaux documents administratifs retrouvés relatant cette présence sont principalement liés aux expulsions. Dans les villes de Metz, Verdun, Toul, Nancy, Lunéville, Sarreguemines…
Le premier grand personnage juif étant Gershom Ben Yehouda, qui nait à Metz en 960.
Dans les siècles suivants précédant la Révolution française, des allers-retours s’effectueront suivant les autorisations de s’établir et les accusations en tous genres et expulsions. Ainsi, la ville de Boulay posséda une synagogue au 17e siècle. En 1733 on dénombre 180 familles juives dans la région.
Un rabbin fut officiellement nommé trois ans plus tard. Dans les années 1780, des synagogues furent construites à Lunéville et Nancy. Parmi les acteurs importants de l’émancipation des juifs de la région à l’époque Isaac Behr et bien sûr l’Abbé Grégoire.
Lors de la Révolution française, on comptabilisa 500 familles juives en Lorraine dont 90 à Nancy. Deux consistoires centraux virent le jour à Metz et Nancy. Ces deux villes comptabilisant respectivement 6500 et 4200 juifs, en accueillirent la grande majorité de la région. Des synagogues furent ensuite construites à Epinal, Phalsbourg, Sarreguemines, Toul et Verdun.
Suite au conflit de 1870, de nombreux réfugiés juifs d’Alsace et de Moselle rejoignirent la Lorraine. La population juive augmenta graduellement jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Les fuites et le grand nombre de morts de la région pendant la Shoah réduisit drastiquement ce nombre.
La venue de quelques centaines de familles juives d’Afrique du Nord dans les années 1960 permit de contribuer à la reconstruction de la vie juive dans la région après la guerre. Les juifs de Lorraine vivent principalement aujourd’hui dans les villes de Metz, Nancy, Sarreguemines, Thionville, Lunéville, Forbach, Epinal, Sarrebourg et Saint-Avold.